REPAS GASTRONOMIQUE DES FRANCAIS / UNESCO

Repas Gastronomique Des Français
& L’UNESCO
Le « repas gastronomique des Français », patrimoine de l’humanité.
Un nouveau monument de la culture et du patrimoine de la France
reconnu par l’UNESCO.
• QU’EST-CE QUE LE REPAS
GASTRONOMIQUE DES FRANCAIS ?

Le « repas gastronomique des Français » est une pratique sociale ritualisée destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie, tels que les naissances, mariages, anniversaires, succès et retrouvailles. Il s’agit d’un repas festif dont les convives pratiquent, pour cette occasion, l’art du « bien manger » et du « bien boire ».
Le repas gastronomique met l’accent sur la convivialité, l’humanisme de la table et le bien être ensemble. Il s’agit donc également du « gueuleton » entre amis, du repas festif ou d’affaires, du banquet et de tous repas au cours desquels on pratique l’art de la bonne chère. Le repas gastro

-nomique resserre également le cercle familial amical et, plus généralement, renforce les liens sociaux.
Parmi ses composantes importantes figurent : le choix attentif des mets parmi un corpus de recettes qui ne cesse de s’enrichir ; l’achat de produits du terroir – denrées de haute valeur culturelle – dont on fait s’accorder harmonieusement les saveurs ; le plaisir de cuisiner ensemble, d’échanger et de transmettre des savoirs, savoir-faire et tours de mains ;

réaliser le meilleur mariage entre plats et boissons ; s’y ajoutent la décoration de la table et une gestuelle spécifique pendant la dégustation (humer et goûter ce qui est servi). Tous les sens sont alors sollicités.
Des personnes reconnues comme étant des « gastro-

nomes éclairés », préservent la mémoire et veillent à la continuité de ces rites. Ils contribuent ainsi à la transmission d’une pratique festive et populaire, en particulier à destination des jeunes générations.

Voir le site de l’UNESCO

L’INSCRIPTION DU REPAS

GASTRONOMIQUE CE N’EST PAS…

… la reconnaissance de recettes ou spécialités régionales, telles que le cassoulet, la bouillabaisse ou le pot au feu, mais l’héritage commun des plaisirs de la table que partagent les Français.

Ce n’est pas non plus la reconnaissance d’un signe de qualité propre a un produit. Cependant, le repas gastronomique utilise de préférence des produits issus du terroir des régions françaises. Ces denrées, par exemple le poulet de Bresse, la châtaigne de l’Ardèche ou encore la lentille verte du Puy, bénéficient d’une haute valeur culturelle.

Ce n’est pas, l’attribution d’un label à vocation commerciale, mais l’engagement à respecter les valeurs fondamentales inhérentes au repas gastronomique
que sont le bien vivre ensemble, la convivialité, le partage, l’attention à l’Autre, c’est également un véritable art de vivre qui se manifeste lors des banquets, gueuletons et autres repas festifs.

Ce n’est pas, une reconnaissance qui vise à préserver les rites et coutumes en les figeant, mais un engagement à faire vivre un aspect essentiel de la culture et du patrimoine des Français par la transmission aux générations futures.

Ce n’est pas, la célébration d’une pratique élitaire de la haute cuisine et des seuls grands chefs étoilés, mais bel et bien d’un certain « art du bien manger et du bien boire » partagé par tous.

Ce n’est pas, la distinction de la gastronomie française dans son ensemble – ce qui serait trop vaste – ,
mais la reconnaissance d’une pratique sociale ritualisée et particulière, à laquelle sont attachés tous les Français. Le « repas gastronomique des Français » illustre cependant la richesse et la diversité de notre gastronomie.

Ce n’est pas, une volonté de figurer au sommet du palmarès des meilleures cuisines.


© Diner en blanc. Isabelle Guisard

• EMBLÊME / AGREMENT

La Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA) et le studio Bim ont conçu cet emblème. Il est destiné à promouvoir l’inscription par l’UNESCO du « repas gastro
-nomique des Français » sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI).

Il peut être attribué aux initiatives – expositions, colloques, programmes éducatifs, salons, festivals, rencontres, spectacles… – qui contribuent à la

mise en valeur du « repas gastronomique des Français » et à sa transmission aux générations futures.
Chaque organisateur est invité à ratifier la Charte d’engagement qui précise les conditions d’attribution de l’emblème « repas gastronomique des Français – patrimoine de l’humanité ».
En souscrivant aux principes énoncés, les organisateurs s’engagent à promouvoir le « repas gastronomique des Français » ainsi que les valeurs défendues par l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine immatériel.

L’affiche d’information et de sensibilisation éditée par le CERVIA Ile-de-France a ainsi bénéficié de l’emblème du « repas gastronomique des Français-Patrimoine de l’UNESCO »

« Six personnages attablés, vus de haut dans l’hexagone français ».

Les personnages et la table ronde illustrent les valeurs de convivialité et de partage, deux valeurs caractéristiques du « repas gastronomique des Français »
Dans sa réalisation bi-chromique, le graphisme évoque « le blé et le vin, le soleil et la terre ».

• UNESCO / PCI
Le 16 novembre 2010 l’UNESCO a inscrit « le repas gastronomique des Français » sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité.
QU’EST-CE QUE L’UNESCO ?

L’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) est une institution spécialisée du système des Nations Unies (ONU : Organisation des Nations Unies) fondée en 1945. S’appuyant sur des valeurs mutuelles aux 193 états membres, l’UNESCO contribue à « l’édification de la paix, à l’élimination de la pauvreté, au développement durable et au dialogue interculturel par l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information » (Source UNESCO).

QU’EST-CE QUE LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL ?

En 2003, les états membres de l’UNESCO adoptent la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI). Deux listes sont alors créées ; la liste représentative et la liste de sauvegarde urgente. Le patrimoine culturel immatériel – ou patrimoine vivant – est constitué de traditions, rites, savoir-faire, connaissances, expressions orales ou corporelles, de pratiques sociales ou encore d’événements festifs.

Mettre en valeur ce patrimoine, c’est maintenir la diversité culturelle face à une uniformisation croissante.

Voir le site de l’UNESCO rubrique PCI

UN LOGO POUR REPRÉSENTER LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL

C’est parmi 1297 propositions d’artistes du monde entier que l’emblème du patrimoine culturel immatériel a été choisi. Pour l’UNESCO, le travail du croate Dragutin Dago Kovačevič est celui qui illustrait le mieux l’objet et l’esprit de la Convention de 2003.

Tracé d’un seul trait, ce dessin abstrait représente un triangle, qui se transforme en carré, évoluant en cercle. L’artiste a choisi l’abstraction pour entrer en concordance avec l’idée d’immatérialité. La ressemblance avec l’arobase n’était pas voulue par le dessinateur. Cependant, il n’a pas cherché à modifier son dessin pour autant, le symbole de l’Internet évoquant pour lui la modernité.
L’emblème du patrimoine culturel immatériel représente ainsi un lien entre le traditionnel – symbolisé par le geste de la main dessinant – et la modernité évoquée par l’arobase.

5 CRITÈRES POUR L’INSCRIPTION SUR LES LISTES DU PCI DE L’UNESCO

1 : L’élément est constitutif du patri
-moine culturel immatériel tel que défini à l’article 2 de la Convention.

2 : L’inscription de l’élément contri
-buera à assurer la visibilité, la prise de conscience de l’importance

du patrimoine culturel immatériel et à favoriser le dialogue, reflétant ainsi la diversité culturelle du monde entier et témoignant de la créativité humaine.

3 : Des mesures de sauvegarde qui pourraient permettre de protéger et de promouvoir l’élément sont élaborées.

4 : L’élément a été soumis au terme de la participation la plus large possible de la communauté, du groupe ou,

le cas échéant, des individus concernés et avec leur consentement libre, préalable et éclairé.

5 : L’élément figure dans un inventaire du patrimoine culturel immatériel présent sur le territoire de(s) (l’) Etat(s) partie(s) soumissionnaire(s), tel que défini dans les articles 11 et 12 de la Convention.

LE PATRIMOINE CULTUREL IMMATÉRIEL TEL QUE DÉFINIT DANS L’ARTICLE 2 DE LA CONVENTION DE 2003 :

1. On entend par «patrimoine culturel immatériel» les pratiques, représen
-tations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux

existants relatifs aux droits de l’homme, ainsi qu’à l’exigence du respect mutuel entre communautés, groupes et individus, et d’un développement durable.

2. Le « patrimoine culturel immatériel », tel qu’il est défini au paragraphe 1 ci-dessus, se manifeste notamment dans les domaines suivants : (a) les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel immatériel ; (b) les arts du spectacle ; (c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs ; (d) les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ; (e) les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.

3. On entend par « sauvegarde » les mesures visant à assurer la viabilité du patrimoine culturel immatériel, y com
-pris l’identification, la documentation, la recherche, la préservation, la protection, la promotion, la mise en valeur, la transmission, essentiel
-lement par l’éducation formelle et non formelle, ainsi que la revitalisation des différents aspects de ce patrimoine.

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