& L’UNESCO
Un nouveau monument de la culture et du patrimoine de la France
reconnu par l’UNESCO.
Le « repas gastronomique des Français » est une pratique sociale ritualisée destinée à célébrer les moments les plus importants de la vie, tels que les naissances, mariages, anniversaires, succès et retrouvailles. Il s’agit d’un repas festif dont les convives pratiquent, pour cette occasion, l’art du « bien manger » et du « bien boire ».
Le repas gastronomique met l’accent sur la convivialité, l’humanisme de la table et le bien être ensemble. Il s’agit donc également du « gueuleton » entre amis, du repas festif ou d’affaires, du banquet et de tous repas au cours desquels on pratique l’art de la bonne chère. Le repas gastro
Parmi ses composantes importantes figurent : le choix attentif des mets parmi un corpus de recettes qui ne cesse de s’enrichir ; l’achat de produits du terroir – denrées de haute valeur culturelle – dont on fait s’accorder harmonieusement les saveurs ; le plaisir de cuisiner ensemble, d’échanger et de transmettre des savoirs, savoir-faire et tours de mains ;
Des personnes reconnues comme étant des « gastro-
nomes éclairés », préservent la mémoire et veillent à la continuité de ces rites. Ils contribuent ainsi à la transmission d’une pratique festive et populaire, en particulier à destination des jeunes générations.
GASTRONOMIQUE CE N’EST PAS…
Ce n’est pas non plus la reconnaissance d’un signe de qualité propre a un produit. Cependant, le repas gastronomique utilise de préférence des produits issus du terroir des régions françaises. Ces denrées, par exemple le poulet de Bresse, la châtaigne de l’Ardèche ou encore la lentille verte du Puy, bénéficient d’une haute valeur culturelle.
Ce n’est pas, l’attribution d’un label à vocation commerciale, mais l’engagement à respecter les valeurs fondamentales inhérentes au repas gastronomique
Ce n’est pas, une reconnaissance qui vise à préserver les rites et coutumes en les figeant, mais un engagement à faire vivre un aspect essentiel de la culture et du patrimoine des Français par la transmission aux générations futures.
Ce n’est pas, la célébration d’une pratique élitaire de la haute cuisine et des seuls grands chefs étoilés, mais bel et bien d’un certain « art du bien manger et du bien boire » partagé par tous.
Ce n’est pas, la distinction de la gastronomie française dans son ensemble – ce qui serait trop vaste – ,
Ce n’est pas, une volonté de figurer au sommet du palmarès des meilleures cuisines.
© Diner en blanc. Isabelle Guisard
La Mission française du patrimoine et des cultures alimentaires (MFPCA) et le studio Bim ont conçu cet emblème. Il est destiné à promouvoir l’inscription par l’UNESCO du « repas gastro
-nomique des Français » sur la liste du Patrimoine Culturel Immatériel (PCI).
Il peut être attribué aux initiatives – expositions, colloques, programmes éducatifs, salons, festivals, rencontres, spectacles… – qui contribuent à la
Chaque organisateur est invité à ratifier la Charte d’engagement qui précise les conditions d’attribution de l’emblème « repas gastronomique des Français – patrimoine de l’humanité ».
En souscrivant aux principes énoncés, les organisateurs s’engagent à promouvoir le « repas gastronomique des Français » ainsi que les valeurs défendues par l’UNESCO pour la sauvegarde du patrimoine immatériel.

Les personnages et la table ronde illustrent les valeurs de convivialité et de partage, deux valeurs caractéristiques du « repas gastronomique des Français »
Dans sa réalisation bi-chromique, le graphisme évoque « le blé et le vin, le soleil et la terre ».
L’UNESCO (Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture) est une institution spécialisée du système des Nations Unies (ONU : Organisation des Nations Unies) fondée en 1945. S’appuyant sur des valeurs mutuelles aux 193 états membres, l’UNESCO contribue à « l’édification de la paix, à l’élimination de la pauvreté, au développement durable et au dialogue interculturel par l’éducation, les sciences, la culture, la communication et l’information » (Source UNESCO).
En 2003, les états membres de l’UNESCO adoptent la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel (PCI). Deux listes sont alors créées ; la liste représentative et la liste de sauvegarde urgente. Le patrimoine culturel immatériel – ou patrimoine vivant – est constitué de traditions, rites, savoir-faire, connaissances, expressions orales ou corporelles, de pratiques sociales ou encore d’événements festifs.
C’est parmi 1297 propositions d’artistes du monde entier que l’emblème du patrimoine culturel immatériel a été choisi. Pour l’UNESCO, le travail du croate Dragutin Dago Kovačevič est celui qui illustrait le mieux l’objet et l’esprit de la Convention de 2003.

1 : L’élément est constitutif du patri
-moine culturel immatériel tel que défini à l’article 2 de la Convention.
2 : L’inscription de l’élément contri
-buera à assurer la visibilité, la prise de conscience de l’importance
3 : Des mesures de sauvegarde qui pourraient permettre de protéger et de promouvoir l’élément sont élaborées.
4 : L’élément a été soumis au terme de la participation la plus large possible de la communauté, du groupe ou,
5 : L’élément figure dans un inventaire du patrimoine culturel immatériel présent sur le territoire de(s) (l’) Etat(s) partie(s) soumissionnaire(s), tel que défini dans les articles 11 et 12 de la Convention.
1. On entend par «patrimoine culturel immatériel» les pratiques, représen
-tations, expressions, connaissances et savoir-faire – ainsi que les instruments, objets, artefacts et espaces culturels qui leur sont associés – que les communautés, les groupes et, le cas échéant, les individus reconnaissent comme faisant partie de leur patrimoine culturel. Ce patrimoine culturel immatériel, transmis de génération en génération, est recréé en permanence par les communautés et groupes en fonction de leur milieu, de leur interaction avec la nature et de leur histoire, et leur procure un sentiment d’identité et de continuité, contribuant ainsi à promouvoir le respect de la diversité culturelle et la créativité humaine. Aux fins de la présente Convention, seul sera pris en considération le patrimoine culturel immatériel conforme aux instruments internationaux
2. Le « patrimoine culturel immatériel », tel qu’il est défini au paragraphe 1 ci-dessus, se manifeste notamment dans les domaines suivants : (a) les traditions et expressions orales, y compris la langue comme vecteur du patrimoine culturel immatériel ; (b) les arts du spectacle ; (c) les pratiques sociales, rituels et événements festifs ; (d) les connaissances et pratiques concernant la nature et l’univers ; (e) les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel.
3. On entend par « sauvegarde » les mesures visant à assurer la viabilité du patrimoine culturel immatériel, y com
-pris l’identification, la documentation, la recherche, la préservation, la protection, la promotion, la mise en valeur, la transmission, essentiel
-lement par l’éducation formelle et non formelle, ainsi que la revitalisation des différents aspects de ce patrimoine.
5 réflexions sur “REPAS GASTRONOMIQUE DES FRANCAIS / UNESCO”